- C'est
au cours de sa quinzième année, en 1885, que Jean
Poyet
entra en apprentissage chez Chéri Rousseau, photographe de
grand talent installé à Saint Etienne
- –
le père
de Jean Poyet y était coiffeur- On
peut imaginer que ce premier portrait du tout jeune homme est de ce
Chéri Rousseau qui n'était rien moins que
médaille
d'or
- à
l'exposition universelle de 1878 et portait le titre
de
« Photographe de Sa Majesté
l'Empereur » Notre
Jean Poyet était entre de bonnes mains.
- Avant
de s'installer à Epernay en 1902, il poursuivit sa formation
auprès d'autres photographes réputés,
et en
particulier à Paris, chez Daireaux, puis Bencque.

- A
cette époque, le portrait est la matière
principale de
la photographie, au moins pour les professionnels installés
en
studio.
- Durant
60 ans, un procédé marqua
particulièrement le
portrait : la photo-carte de visite. Cette technique est avant tout
un format.
- Des années 1850 à
la veille de la
première
guerre mondiale, des centaines de millions de ces photographies
furent réalisées.
- En 1862, le photographe Disderi
produit à lui seul dans ses ateliers parisiens 2400
photos-carte par jour.
- Jean
Poyet ne court pas après ce format et il ne semble avoir
fait
de la carte de visite que pour écouler les cartons de son
prédécesseur.
- Il préfère
travailler dans
le haut de gamme : agrandissements de grande taille, colorisations.
- Éclairage
et décor soignés, retouche
méticuleuses font
très vite de Jean Poyet un portraitiste
réputé.
- La
famille Lanson, vient de Reims à Epernay pour se faire
photographier chez Jean Poyet dans les années 30.
- Après
avoir fait sortir le petit oiseau devant les plus importants notables
de la Ville,
- ces derniers l'entraîneront à
sortir
de son
atelier pour s'intéresser à la vie locale.
Il
est probable que c'est dans ce type d'atelier que Jean Poyet fit ses
débuts : pas de lumière électrique,
juste celle du jour
avec rideaux, réflecteurs et miroirs... Ce
dessin, paru dans la revue "La Nature" est de Louis Poyet, oncle de
notre photographe,
et très grand dessinateur qui travailla
pendant des années pour Gustave Eiffel. Il était
spécialiste des dessins techniques.
Jean
Poyet à son
chevalet de retouche d'un tirage : il s'agit d'une photo de son beau
père tenant dans ses bras Marguerite, la première
fille
de Jean, née en 1898 .
Nous le voyons ici au travail en 1899, alors qu'il est chez le
célèbre photographe parisien Bencque.
Comme beaucoup de photographes de cette époque, il
était en même temps un peintre accompli.
Voyez un article sur la retouche telle que Jean Poyet la pratiquait.

Jean Poyet a assez peu pratiqué la photo-carte de visite
très en vogue à la fin du XIX°
sièclme, même si là aussi, ses talents
de peintre apparaissent dans
la pratique de la colorisation faite directement sur le
tirage, avant vernissage de
l'épreuve.
Pour apprécier tout son talent de portraitiste, voyez la galerie
consacrée à ses premiers portraits, ou
même les
2000 portraits disponibles entre 1902 et 1917 sur ce site.
Une confrontation de style se produisit avec Fernand, son fils, lorsque
celui-ci, après une solide formation commerciale et
photographique, le rejoignit au sudio au début des
années trente


Les éclairages sont violents, heurtés, et je me
demande même si dans ces choix, il n'y avait pas un peu de
provocation, une sorte de conflit de génération
bien ouvert...

C'est sûr que la douceur des portraits paternels devait
durcir les goûts du fils !

Sur sa carte, il était bien indiqué que les
clichés étaient conservés, mais
imaginait-il le miracle que serait leur préservation
jusqu'à aujourd'hui ?
Les différents aspects du portrait tel que Jean Poyet l'a pratiqué sont évoqués dans les articles que vous pouvez trouver ici
Voyez plus particulièrement "Les bébés dans le fonds Poyet"
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