- Dans
un second temps, reprendre toutes les photos car ce sont des
négatifs. Il faut donc les mettre en noir et blanc, les
inverser et les
mettre
en positif : les gauchers deviennent droitiers,les
mariées
en noir s’habillent de blanc et les mariés en
blanc se
vêtent de noir.
- Ensuite,
confronter les clichés au registre Poyet :
vérifier,
corriger ou compléter ces informations et renommer chaque
cliché du numéro de la plaque et de son donneur
d’ordre.
- Encore une bonne
paire d’heures pour cette seconde
partie de la procédure.
- Une
fois les clichés sauvegardés, ranger les plaques
dans
leur pochette, la replier, la clore avec une ficelle bien
serrée
et la remettre dans les casiers dans leur ordre d’origine.
- Et
puis, de temps à autre, il y a la mauvaise surprise des
émulsions qui se sont
détériorées avec le
temps, qui collent les plaques les une aux autres ou qui se
fendillent et se gondolent sous l’effet de la chaleur du
boîtier
lumineux. En les recouvrant rapidement d’une plaque de verre
transparent, il est souvent possible de limiter les
dégâts
et de sauvegarder le cliché mais ce n’est pas
toujours
possible. Heureusement que bien souvent le même sujet a fait
l’objet de plusieurs prises. Il arrive cependant de tomber
sur
toute une série d’émulsions
défectueuses, avec
la déception de perdre plusieurs clichés,
irrémédiablement. Parfois aussi, des plaques
manquantes, disparues ou fendues, ou des clichés qui ne sont
pas répertoriés dans les registres, surtout en ce
qui
concerne les reproductions de photos plus anciennes, que Monsieur
Poyet traitait entre deux prises de vues de modèles venus au
studio. Le nom figurant en général sur la plaque,
l’identification reste possible, mais, sur le millier de
clichés
traités, il me reste un visage d’homme, un peu
flou, sans
aucune identité, le fantôme d’un
fantôme…
- De
tels incidents ralentissent le travail qui, modestement, en trois
mois et demi, a permis de numériser 1181 clichés,
issus
de 660 plaques, couvrant à peine six mois de
l’activité
du studio Poyet, de janvier à juillet 1920 A ce rythme, il
faudrait encore une trentaine d’années pour mener
à
bien la numérisation de l’ensemble du
fonds…
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Pascal au travail |