Un
Photo-tricycle
( paru dans la revue « La
Nature » en 1884 ;
texte de Gaston Tissandier)
- L’exercice du
vélocipède est passé dans les
habitudes, surtout
en Angleterre, et le tricycle est aujourd’hui un objet
courant
d’utilité et d’agrément.
- Le
perfectionnement que
nous signalons aujourd’hui touche plus
particulièrement le
côté agrément de cet exercice.

- Combien de fois n’est-il
pas arrivé à un excursioniste de regretter de ne
pouvoir fixer les paysages, les sites, les scènes curieuses
qui
- se déroulaient sous ses yeux ?
- Ce qui était une
impossibilité matérielle avec les
procédés
lents et compliqués du collodion sec ou humide est devenu
aujourd’hui une chose
- simple grâce au
gélatino-bromure.
Il fallait donner une forme à cette alliance de la
photographie et de la locomotion, et c’est ce qu’a
fait
- M.D.Rudge
& C°, en créant le photo-tricycle connu sous
le nom de
Coventry-rotary, et que la figure ci-dessus permet de comprendre sans
grande explication.
- La chambre noire est montée sur un joint
sphérique universel qui lui permet de prendre toutes les
positions et de venir embrasser le sujet à
reproduire en
- quelques instants. Trois boites renfermant chacune 6
plaques de 12x16 cm sont à portée de la main et
peuvent
très rapidement se substituer l’une à
l’autre, au
fur et à mesure des besoins.
- On peut, à
volonté, laisser l’appareil sur le tricycle ou le
placer sur
un trépied facilement démontable lorsque le point
de
vue le meilleur n’est pas accessible.
- C’est là une
innovation qui sera fort appréciée des amateurs
qui
cultivent à la fois l’art du tricycle et celui de
la
photographie,
- et c’est ce qui nous a engagé
à faire
connaître à nos lecteurs une combinaison de nature
à
leur rendre quelques services.
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