La photographie en Cerf Volant : retour en 1889, l'année de la Tour Eiffel
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" Dans le courant de l'année 1888, nous avons annoncé qu'un habile amateur, M.Batut, avait construit dans le Tarn un cerf volant muni d'un appareil photographique et nous avait fait parvenir l'une de ses premières images, impressionnante, bien que légèrement floue. Encouragé dans ses recherche, M.Batut a obtenu des résultats surprenants. Voici le dispositif exact du cerf-volant photographique tel qu'il apparaît dans la vue ci-contre. Ce cerf-volant qui a la forme d'un losange de 2,50 m de longueur, est muni d'une longue queue lui assurant une parfaite stabilité. La petite chambre photographique A est fixée à l'arête de bois du cerf volant par un support triangulaire D. L'appareil photographique est muni d'un obturateur qui fonctionne au moyen d'une mèche d'amadou C, produisant le déclenchement en brûlant un fil, quand la combustion est arrivée à la partie supérieure de la mèche. La corde d'attache du cerf volant est reliée à un trapèze T, convenablement fixé afin qu'aucun élément du cerf volant ne soit présent devant l'objectif. |
On notera que la gravure du cerf volant
est signée Poyet, Louis, qui était l'oncle de
Jean Poyet, notre photographe sparnacien, et qu'alors que la
photogravure existe déjà à cette
époque, la revue " La Nature " restera
fidèle à ses dessinateurs et graveurs jusqu'aux
premières années du XX° siècle