Gaston Poitevin (portait ci-contre), préoccupé par le problème de la reproduction d'une image en grand nombre a mis au point la photolithographie qui a permis pendant tout le début du XX° siècle de produire des quantités énormes de cartes postales. C'était l'une des applications des propriétés de la gélatine bichromatée.
Autres chercheurs infatigables, Geymet ou Lafon de Camarsac ont utilisé cette technique de la gélatine bichromatée pour réaliser des photographies sur porcelaine, rendant ainsi des portraits absolument inaltérables.
Geymet a publié plusieurs livres sur le sujet, alors que Lafon de Camarsac a déposé un brevet en 1857. Mais aucune autre application de cette technique ne fut développée, et jusqu'à aujourd'hui, plusieurs entreprises en France, continuent de produire ce type d'objets, et les diffusent par tout un réseau de pompes funèbres et de fleuristes.
La technique même que nous allons exposer simplement empêche toute réalisation de grande taille. |
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Certains fabricants de médaillons mortuaires utilisèrent ce procédé nouveau, qui ne décolla jamais vraiment tant la mise en œuvre du Cermifax était complexe, le produit très couteux, et il nécessitait à la fois des compétences céramiques et photographiques.
Dans les années 80, j'ai travaillé sur ce procédé, et reprenant les brevets de Kodak, j'ai pu, avec l'aide du laboratoire de chimie organique de la Faculté des sciences de Reims, développer le procédé.
C'est d'ailleurs au cours de la recherche de négatifs de grand format sur plaques de verre que j'ai eu l'occasion et découvrir et de sauver le fonds Poyet dont j'ai largement utilisé les images pour des décors dans le milieu du Champagne. La plus grande image réalisée sur carreaux de 20x20 cm est au Musée de la Vigne et du Vin au Mesnil sur Oger : deux mètres sur deux mètres quarante !
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