Histoire de la
photographie : Le
trucage en photographie
- Il est de
notoriété
publique que dès son invention, aussi bien le
cinéma,
avec Méliès en particulier, que la photographie,
avec
des techniciens moins connus,
- ont créé des
trucages de
toutes sortes, de bon ou de mauvais goût, à vous
d’en
juger...
- Les images qui
vont suivre sont
particulièrement intéressantes, car alors que
déjà,
en 1893, on maitrisait parfaitement
l’héliogravure, on a ici
recours au dessin
- et à la gravure pour reproduire des
clichés.
En effet, de nombreuses revues, fidèles à leurs
dessinateurs et à leurs graveurs, ont continué
à
ne pas reproduire
- directement les photographies, et la photogravure
n’est devenue vraiment universelle que vers 1900 sur tous les
supports imprimés, nous privant
d’ailleurs
- de ces
merveilleux dessins comme ceux de Louis Poyet dont j'ai
déjà parlé plusieurs fois .
- Cette
fidélité à
une technique peut nous sembler bien conservatrice. On imagine mal
actuellement une secrétaire tapant son courrier à
la
machine à écrire
- plutôt que par le
biais d’un
ordinateur !
- Plus
près de nous, Jean Poyet
a utilisé des négatifs sur verre
jusqu’à son
décès en 1956, alors que les films souples
étaient
industrialisés depuis au moins quarante ans...
- Peut
être
la fidélité à
l’habitude ?

- Le
trucage consiste à
utiliser un fonds noir naturel, obtenu par la porte ouverte
d’une
pièce obscure, combiné avec des caches
habilement
- disposés dans l’intérieur
de
l’appareil, entre
l’objectif et la plaque sensible, à trois ou
quatre
centimètres du verre dépoli sur lequel se forme
l’image.
- Une
première pose
dans laquelle la tête était placée sur
le billot,
le patient couché horizontalement, et un cache occupant
environ les 2/3 de la plaque,
- masquait
complètement le
corps jusqu’au cou. Puis sans changer l’appareil de
place, on a
mis le cache de l’autre côté pour
masquer la tête,
et
- on a
photographié le corps dans la deuxième
position, en plaçant à côté,
le personnage
qui représente le bourreau. On aurait même pu, par
une
troisième pose,
- s’arranger de manière à ce
que
le bourreau soit la personne même qui est
décapitée,
ce qui aurait été le comble de la
cruauté (ou du
mauvais goût ?)
- C’est
par le même
procédé qu’est obtenue
l’image suivante.


- On peut constater que ces premiers
trucages font tous dans un tragique qui en devient comique...
- Comme toute technique nouvelle, elle a vite
trouvé ses artistes, et notre époque
contemporaine n'est pas exempte de photos
- trafiquées dans les buts les moins avouables...
- Voir aussi la retouche
qui, plus
légèrement sans doute que les exemples ci-dessus,
ressort néanmoins aussi du trucage !
La suite ...
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